Y inclus, gratuitement, 4 ouvrages au format.epub et .mobi."Les Fables" d'Ésope tomes I et II
"Tragédies"d'Eschyle
"Le Voyage de Monsieur Perrichon" d'Eugène Labiche
Histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges Le ton de cette immense fresque historique et politique en seize volumes est donné par son exergue : «Il n’est pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’insurrection.» Les Mystères du peuple est l'histoire rétrospective, de 57 avant Jésus-Christ à 1851, de la famille Lebrenn. À la veille de la conquête de la petite Bretagne par César, cette famille vit paisiblement près des pierres de Karnak. La défaite de la bataille de Vannes marque le début de la servitude pour les descendants de Joel, le brenn (chef) de la tribu de Karnak. À l'esclavage imposé par les Romains, succède l'oppression physique exercée par les Franks puis la domination morale exercée par l'Église qui prône que ceux qui souffrent dans ce bas monde seront récompensés dans les cieux. Au fil de l'Histoire chaque représentant de cette famille devra affronter un nouvel oppresseur pour reconquérir la liberté originelle de ses ancêtres.
Extrait: Le burg du comte Neroweg, situé au milieu de l’emplacement d’un ancien camp romain fortifié, est bâti sur le plateau d’une colline qui domine une immense forêt ; entre cette forêt et le burg s’étendent de vastes prairies, arrosées par une large rivière ; au delà de la forêt, les hautes montagnes volcaniques de l’Auvergne s’étagent à l’horizon. L’habitation seigneuriale, destinée au comte et à ses leudes, est construite à la mode germanique : au lieu de murailles, des poutres, soigneusement équarries et reliées entre elles, reposent sur de larges assises de pierre ; de loin en loin, pour consolider ces boiseries épaisses d’un pied, des pilastres maçonnés, appuyés sur le soubassement, montent jusqu’au toit, construit de bardeaux de chêne et de planchettes d’un pied carré superposées les unes aux autres ; toiture aussi légère qu’impénétrable à la pluie. Ce bâtiment, formant un carré long orné d’un large portique de bois, s’appuie, de chaque côté, sur d’autres constructions également en charpente, recouvertes de chaume et destinées aux cuisines, aux celliers, à la buanderie, à la filanderie, aux ateliers des esclaves tisseurs de laine, tailleurs, cordonniers ou corroyeurs ; là sont aussi les chenils, les écuries, les perchoirs pour les faucons, la porcherie, les étables, le pressoir, la brasserie et d’immenses granges remplies de fourrage pour les chevaux et les bestiaux. Dans le bâtiment seigneurial se trouvait le gynécée (appartement des femmes), réservé à Godégisèle, cinquième épouse du comte (la seconde et la troisième vivaient encore). Elle passait là tristement ses jours, sortant rarement et filant sa quenouille au milieu des esclaves femelles de la maison, occupées à divers travaux d’aiguille et de tissage ; une chapelle en bois, desservie par un clerc, commensal du burg, attenait à ce gynécée, sorte de lupanar dont le comte se réservait seul l’entrée. Là, sous les yeux de sa femme, il choisissait, après boire, ses nombreuses concubines ; ses leudes, selon leurs caprices, toujours obéis, sous peine de coups de bâton, s’accouplaient avec les femmes esclaves du dehors.
Extrait: Le burg du comte Neroweg, situé au milieu de l’emplacement d’un ancien camp romain fortifié, est bâti sur le plateau d’une colline qui domine une immense forêt ; entre cette forêt et le burg s’étendent de vastes prairies, arrosées par une large rivière ; au delà de la forêt, les hautes montagnes volcaniques de l’Auvergne s’étagent à l’horizon. L’habitation seigneuriale, destinée au comte et à ses leudes, est construite à la mode germanique : au lieu de murailles, des poutres, soigneusement équarries et reliées entre elles, reposent sur de larges assises de pierre ; de loin en loin, pour consolider ces boiseries épaisses d’un pied, des pilastres maçonnés, appuyés sur le soubassement, montent jusqu’au toit, construit de bardeaux de chêne et de planchettes d’un pied carré superposées les unes aux autres ; toiture aussi légère qu’impénétrable à la pluie. Ce bâtiment, formant un carré long orné d’un large portique de bois, s’appuie, de chaque côté, sur d’autres constructions également en charpente, recouvertes de chaume et destinées aux cuisines, aux celliers, à la buanderie, à la filanderie, aux ateliers des esclaves tisseurs de laine, tailleurs, cordonniers ou corroyeurs ; là sont aussi les chenils, les écuries, les perchoirs pour les faucons, la porcherie, les étables, le pressoir, la brasserie et d’immenses granges remplies de fourrage pour les chevaux et les bestiaux. Dans le bâtiment seigneurial se trouvait le gynécée (appartement des femmes), réservé à Godégisèle, cinquième épouse du comte (la seconde et la troisième vivaient encore). Elle passait là tristement ses jours, sortant rarement et filant sa quenouille au milieu des esclaves femelles de la maison, occupées à divers travaux d’aiguille et de tissage ; une chapelle en bois, desservie par un clerc, commensal du burg, attenait à ce gynécée, sorte de lupanar dont le comte se réservait seul l’entrée. Là, sous les yeux de sa femme, il choisissait, après boire, ses nombreuses concubines ; ses leudes, selon leurs caprices, toujours obéis, sous peine de coups de bâton, s’accouplaient avec les femmes esclaves du dehors.
La totalité de ces bâtiments, ainsi qu’un jardin et un vaste hippodrome, entouré d’arbres, destiné aux exercices militaires des leudes et des gens de guerre à pied, aussi libres et de race franque, est entourée d’un fossé de circonvallation, antique vestige de ce camp romain qui date de la conquête de César. Les parapets ont été dégradés par les siècles, mais ils offrent encore une bonne ligne de défense ; une seule des quatre entrées de cette enceinte fortifiée, ouvertes, selon l’usage, au nord, au midi, à l’est et à l’ouest, a été conservée : c’est celle du midi ; de ce côté, un pont volant, construit de madriers, est jeté, durant le jour, sur ce fossé, pour le passage des piétons, des chariots et des chevaux ; mais chaque soir, pour plus de sûreté, car le comte est ombrageux et défiant, le pont est retiré par le gardien.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire