Y inclus, gratuitement, 4 ouvrages au format.epub et .mobi."Les Fables" d'Ésope tomes I et II
"Tragédies"d'Eschyle
"Le Voyage de Monsieur Perrichon" d'Eugène Labiche
Histoire d’une famille de prolétaires à travers les âges Le ton de cette immense fresque historique et politique en seize volumes est donné par son exergue : «Il n’est pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’insurrection.» Les Mystères du peuple est l'histoire rétrospective, de 57 avant Jésus-Christ à 1851, de la famille Lebrenn. À la veille de la conquête de la petite Bretagne par César, cette famille vit paisiblement près des pierres de Karnak. La défaite de la bataille de Vannes marque le début de la servitude pour les descendants de Joel, le brenn (chef) de la tribu de Karnak. À l'esclavage imposé par les Romains, succède l'oppression physique exercée par les Franks puis la domination morale exercée par l'Église qui prône que ceux qui souffrent dans ce bas monde seront récompensés dans les cieux. Au fil de l'Histoire chaque représentant de cette famille devra affronter un nouvel oppresseur pour reconquérir la liberté originelle de ses ancêtres.
Extrait: La taverne de l’Onagre avait mauvaise réputation : les disputes, les rixes y étaient fréquentes, et, aux approches de la nuit, l’on ne voyait guère s’aventurer aux environs de la porte des Brebis, non loin de laquelle était situé ce repaire, que des hommes à figures sinistres et des femmes de mauvaise vie ; puis, la nuit tout-à-fait venue, on entendait sortir de ce lieu redouté des cris, des éclats de rire, des chants bachiques ; souvent des gémissements plaintifs succédaient aux disputes ; de temps à autre, quelques hommes de la milice de Jérusalem entraient dans la taverne sous prétexte d’y rétablir le bon ordre, et en sortaient, ou plus avinés et plus turbulents que les buveurs, ou chassés à coups de bâton et de pierre.
Le lendemain du jour où avait eu lieu le souper chez Ponce-Pilate, vers le soir, à la nuit tombée, deux jeunes garçons, simplement vêtus d’une tunique blanche et d’un turban de laine bleue, se promenaient dans une petite rue tortueuse au bout de laquelle on apercevait la porte de la redoutable taverne ; ils causaient en marchant, et souvent tournaient la tête vers l’une des extrémités de la rue, comme s’ils eussent attendu la venue de quelqu’un.
– Geneviève, dit l’un deux à son compagnon en s’arrêtant (ces deux prétendus jeunes gens étaient Aurélie et son esclave déguisées sous des habits masculins), Geneviève, ma nouvelle amie Jeane tarde bien à venir ; cela m’inquiète ; et puis, s’il faut te l’avouer, je crains de faire une folie…
– Alors, ma chère maîtresse, rentrons au logis.
– J’en ai grande envie… et, pourtant, retrouverai-je jamais une occasion pareille ?…
– Il est vrai que l’absence du seigneur Grémion, votre mari, parti ce matin avec le seigneur Chusa, l’intendant du prince Hérode, vous laisse complètement libre, et que, de longtemps peut-être, vous ne jouirez d’une liberté pareille…
– Avoue, Geneviève, que tu es encore plus curieuse que moi de voir cet homme extraordinaire, ce jeune maître de Nazareth ?
Les Mystères du peuple - Tome III - Eugène Sue (livre audio) | @ebookaudio
Extrait: La taverne de l’Onagre avait mauvaise réputation : les disputes, les rixes y étaient fréquentes, et, aux approches de la nuit, l’on ne voyait guère s’aventurer aux environs de la porte des Brebis, non loin de laquelle était situé ce repaire, que des hommes à figures sinistres et des femmes de mauvaise vie ; puis, la nuit tout-à-fait venue, on entendait sortir de ce lieu redouté des cris, des éclats de rire, des chants bachiques ; souvent des gémissements plaintifs succédaient aux disputes ; de temps à autre, quelques hommes de la milice de Jérusalem entraient dans la taverne sous prétexte d’y rétablir le bon ordre, et en sortaient, ou plus avinés et plus turbulents que les buveurs, ou chassés à coups de bâton et de pierre.
Le lendemain du jour où avait eu lieu le souper chez Ponce-Pilate, vers le soir, à la nuit tombée, deux jeunes garçons, simplement vêtus d’une tunique blanche et d’un turban de laine bleue, se promenaient dans une petite rue tortueuse au bout de laquelle on apercevait la porte de la redoutable taverne ; ils causaient en marchant, et souvent tournaient la tête vers l’une des extrémités de la rue, comme s’ils eussent attendu la venue de quelqu’un.
– Geneviève, dit l’un deux à son compagnon en s’arrêtant (ces deux prétendus jeunes gens étaient Aurélie et son esclave déguisées sous des habits masculins), Geneviève, ma nouvelle amie Jeane tarde bien à venir ; cela m’inquiète ; et puis, s’il faut te l’avouer, je crains de faire une folie…
– Alors, ma chère maîtresse, rentrons au logis.
– J’en ai grande envie… et, pourtant, retrouverai-je jamais une occasion pareille ?…
– Il est vrai que l’absence du seigneur Grémion, votre mari, parti ce matin avec le seigneur Chusa, l’intendant du prince Hérode, vous laisse complètement libre, et que, de longtemps peut-être, vous ne jouirez d’une liberté pareille…
– Avoue, Geneviève, que tu es encore plus curieuse que moi de voir cet homme extraordinaire, ce jeune maître de Nazareth ?
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