Y inclus, gratuitement, "La guerre", des mêmes auteurs.epub et .mobi.
Originaires de la Lorraine, Émile Erckmann (1822-1899) et Alexandre Chatrian (1826-1890) ont écrit ensemble et publié leurs œuvres sous le nom de Erckmann-Chatrian. La lunette de Hans Schnaps -- Le tisserand de la Steinbach -- Pourquoi Hunebourg ne fut pas rendu -- Hugues le Loup -- Le combat d’ours -- Le rêve d’Aloïus -- Les Bohémiens d’Alsace sous la révolution -- Le coquillage de l’oncle Bernard
Extrait: C’était un singulier original, le nez long, les yeux gris, la lèvre moqueuse. À voir son large feutre, sa casaque de bure rougeâtre, sa barbe taillée en pointe, vous l’eussiez pris pour un artiste flamand.
Je le rencontrais quelquefois à la taverne du Pot de Tabac, sur le Zeil ; nous faisions ensemble notre partie deyoucker, nous causions de la pluie et du beau temps. Schnaps n’éprouvait pas le besoin de me faire connaître ses occupations, je ne voyais pas la nécessité de l’initier aux miennes, et, dans le fait, cela nous importait fort peu.
Un jour, le bourgmestre Zacharias me dit :
— Docteur Bénédum, vous fréquentez un certain Hans Schnaps.
— C’est vrai, bourgmestre, nous faisons notre partie ensemble assez souvent.
Extrait: C’était un singulier original, le nez long, les yeux gris, la lèvre moqueuse. À voir son large feutre, sa casaque de bure rougeâtre, sa barbe taillée en pointe, vous l’eussiez pris pour un artiste flamand.
Je le rencontrais quelquefois à la taverne du Pot de Tabac, sur le Zeil ; nous faisions ensemble notre partie deyoucker, nous causions de la pluie et du beau temps. Schnaps n’éprouvait pas le besoin de me faire connaître ses occupations, je ne voyais pas la nécessité de l’initier aux miennes, et, dans le fait, cela nous importait fort peu.
Un jour, le bourgmestre Zacharias me dit :
— Docteur Bénédum, vous fréquentez un certain Hans Schnaps.
— C’est vrai, bourgmestre, nous faisons notre partie ensemble assez souvent.
— Ce Schnaps est un fou.
— Ah ! je ne m’en suis pas aperçu.
— Rien de plus positif : au lieu de s’occuper de sa pharmacie, il va se promener à droite et à gauche, avec une grande lunette ; il s’arrête ici, là ; bref, il perd son temps et ses pratiques.
— Cela le regarde, bourgmestre, que voulez-vous que j’y fasse ?
— Sans doute ; mais il rend sa femme malheureuse.
— Ah ! il est marié ?
— Oui, avec la fille d’un marchand de drap, un bien digne homme et fort à son aise.
— Allons, tant mieux : Schnaps aura du bien plus tard.
— Oui, mais il le mangera.
Contes III - Erckmann-Chatrian (livre audio) | @ebookaudio
— Ah ! je ne m’en suis pas aperçu.
— Rien de plus positif : au lieu de s’occuper de sa pharmacie, il va se promener à droite et à gauche, avec une grande lunette ; il s’arrête ici, là ; bref, il perd son temps et ses pratiques.
— Cela le regarde, bourgmestre, que voulez-vous que j’y fasse ?
— Sans doute ; mais il rend sa femme malheureuse.
— Ah ! il est marié ?
— Oui, avec la fille d’un marchand de drap, un bien digne homme et fort à son aise.
— Allons, tant mieux : Schnaps aura du bien plus tard.
— Oui, mais il le mangera.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire