jeudi 10 novembre 2016

Les Mohicans de Paris 5 - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio

Les Mohicans de Paris 5 - Alexandre Dumas (livre audio)Comment, lors du Mardi Gras de 1827, trois compères (Jean Robert le poète, Ludovic le médecin et Pétrus le peintre) font la connaissance de Monsieur Salvator, de son état commissionnaire rue aux Fers et bien plus que cela. Comment ils favorisent les amours du sympathique musicien Justin, et ne négligent pas les leurs propres. Comment nos héros (sans oublier le chien Roland) découvrent la vérité sur l'horrible assassinat, en 1820, de la famille Tardieu. Comment , au service de la Charbonnerie, ils mènent la vie dure aux sbires du roi Charles X, et en particulier au policier Jackal (qui ressemble fort à Vidocq, et qui n'a pas tort de répéter en toute affaire « Cherchez la femme ! »). Comment Salvator règle de vieux comptes avec l'exécrable famille des marquis de Valgeneuse. Comment l'histoire finit par des chansons, et même par un opéra. Tout cela, et bien plus, s'entremêle et se tient parfaitement, avec (entre autres), dans leurs propres rôles, Chateaubriand, La Fayette et Napoléon II. 

Extrait :— Que voulez-vous, mon cher monsieur Gérard ! j’éprouve pour vous, je ne sais pourquoi, une véritable tendresse : les sympathies ne s’expliquent pas. Or, ne pouvant pas venir, je vous le répète, autant de fois que je le désirerais, il faut absolument que je vous prie de m’honorer, au moins deux fois par semaine, de votre visite. Cela, je l’espère, ne vous sera pas trop désagréable, cher monsieur ?

— Mais à quel endroit aurai-je l’honneur de vous rendre ces visites, monsieur ? demanda avec une certaine hésitation M. Gérard.
— À mon bureau, si vous le voulez bien.
— Et votre bureau est situé ?…
— À la préfecture de police.
M. Gérard, à ce mot préfecture de police, renversa la tête en arrière, et, comme s’il eût mal entendu, il répéta :
— À la préfecture de police ?…
— Sans doute, rue de Jérusalem… En quoi cela vous étonne-t-il ?
— À la préfecture de police ! répéta M. Gérard à voix basse et d’un air inquiet.
— Ah ! que vous avez l’entendement dur, monsieur Gérard !
— Non, non, je comprends ; vous voulez être sûr que je ne quitte point la France.
— Oh ! ce n’est pas cela ! vous vous figurez bien que j’ai l’œil sur vous, et que, si l’idée vous prenait de quitter la France, je trouverais bien moyen de vous en empêcher.
— Mais si je vous donne ma parole d’honneur…
— Ce serait une garantie, en effet ; mais je tiens à vous voir, c’est mon idée. Que diable ! cher monsieur Gérard, je fais assez pour vous : faites, à votre tour, quelque chose pour moi.
— J’irai, monsieur, répondit l’honnête philanthrope en baissant la tête.
— Il nous reste à convenir des jours et des heures.
— Oui, répondit machinalement M. Gérard, il nous reste à convenir de cela.
— Eh bien, pour les jours, que diriez-vous, par exemple, du mercredi, jour de Mercure, et du vendredi, jour de Vénus ? Ces deux jours seraient-ils de votre goût ?
M. Gérard fit de la tête un signe affirmatif.
— Les heures, maintenant… Que diriez-vous de sept heures du matin ?
— Sept heures du matin ?… Il me semble que c’est de bien bonne heure.
— Bon ! cher monsieur Gérard, n’avez-vous donc point vu un drame fort en vogue et qui est admirablement joué par Frédérick, que l’on intitule l’Auberge des Adrets, et dans lequel on chante une romance qui se termine par ce refrain :

Quand on fut toujours vertueux,
On aime à voir lever l’aurore.




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