Y inclus, gratuitement, "Apologie de mort à crédit" de Robert Denoël,  en format .epub et .mobi et audio .mp3.Point de lendemain est un court roman emblématique de la littérature rococo. Ecrit par Dominique Vivant, baron Denon, dit Vivant Denon ou Dominique Vivant Denon, né à Chalon-sur-Saône le 4 janvier 1747 et mort à Paris le 27 avril 1825, qui est un graveur, écrivain, diplomate et administrateur français.
Extrait : Un jour que j’allais attendre la Comtesse dans sa loge, je m’entends appeler de la loge voisine. N’était-ce pas encore la décente madame de T… ? « Quoi ! déjà ! me dit-on. Quel désoeuvrement ! Venez donc près de moi. » J’étais loin de m’attendre à tout ce que cette rencontre allait avoir de romanesque et d’extraordinaire. On va vite avec l’imagination des femmes, et dans ce moment, celle de madame de T… fut singulièrement inspirée. « Il faut, me dit-elle, que je vous sauve le ridicule d’une pareille solitude ; puisque vous voilà, il faut… L’idée est excellente. Il semble qu’une main divine vous ait conduit ici. Auriez-vous par hasard des projets pour ce soir ? Ils seraient vains, je vous en avertis ; point de questions, point de résistance… appelez mes gens. Vous êtes charmant. » Je me prosterne… on me presse de descendre, j’obéis. « Allez chez Monsieur, dit-on à un domestique ; avertissez qu’il ne rentrera pas ce soir… » Puis on lui parle à l’oreille, et on le congédie. Je veux hasarder quelques mots, l’opéra commence, on me fait taire : on écoute, ou l’on fait semblant d’écouter. À peine le premier acte est-il fini, que le même domestique rapporte un billet à madame de T…, en lui disant que tout est prêt. Elle sourit, me demande la main, descend, me fait entrer dans sa voiture, et je suis déjà hors de la ville avant d’avoir pu m’informer de ce qu’on voulait faire de moi.
Point de lendemain - Vivant Denon (livre audio) | @ebookaudio
Extrait : Un jour que j’allais attendre la Comtesse dans sa loge, je m’entends appeler de la loge voisine. N’était-ce pas encore la décente madame de T… ? « Quoi ! déjà ! me dit-on. Quel désoeuvrement ! Venez donc près de moi. » J’étais loin de m’attendre à tout ce que cette rencontre allait avoir de romanesque et d’extraordinaire. On va vite avec l’imagination des femmes, et dans ce moment, celle de madame de T… fut singulièrement inspirée. « Il faut, me dit-elle, que je vous sauve le ridicule d’une pareille solitude ; puisque vous voilà, il faut… L’idée est excellente. Il semble qu’une main divine vous ait conduit ici. Auriez-vous par hasard des projets pour ce soir ? Ils seraient vains, je vous en avertis ; point de questions, point de résistance… appelez mes gens. Vous êtes charmant. » Je me prosterne… on me presse de descendre, j’obéis. « Allez chez Monsieur, dit-on à un domestique ; avertissez qu’il ne rentrera pas ce soir… » Puis on lui parle à l’oreille, et on le congédie. Je veux hasarder quelques mots, l’opéra commence, on me fait taire : on écoute, ou l’on fait semblant d’écouter. À peine le premier acte est-il fini, que le même domestique rapporte un billet à madame de T…, en lui disant que tout est prêt. Elle sourit, me demande la main, descend, me fait entrer dans sa voiture, et je suis déjà hors de la ville avant d’avoir pu m’informer de ce qu’on voulait faire de moi.
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