mercredi 26 octobre 2016

Le capitaine Richard - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio

Le capitaine Richard - Alexandre Dumas (livre audio)Napoléon est devant Ratisbonne. Frédéric Staps, étudiant bavarois, membre de «l'Union de la Vertu», est bien décidé à libérer l'Allemagne du joug français et ce malgré les peurs de sa fiancée Margueritte Stiller. Dans le camp français, Louis et Paul Richard, frères jumeaux que seul distingue leur uniforme, se retrouvent. Paul est chargé d'infiltrer «l'Union de la Vertu» qui se réunit dans les ruines du château d'Abensberg. Il est accompagné du major Schlick, espion badois au service de la France. Au cours de la séance, Staps est désigné pour assassiner Napoléon.

Extrait : Quatre routes aboutissent à l’ancienne cité où Louis le Sévère, sur un injuste soupçon d’infidélité, fit décapiter la malheureuse Marie de Brabant : deux qui viennent de Stuttgart, c’est-à-dire de France, celles de Nordlingen et de Dillingen, et deux qui viennent d’Autriche, celles d’Augsbourg et d’Aichach. Les deux premières suivent la rive gauche du Danube ; les deux autres, situées sur la rive droite du fleuve, le franchissent, en arrivant à Donauwœrth, sur un simple pont de bois.

Aujourd’hui qu’un chemin de fer passe à Donauwœrth et que les steamers descendent le Danube d’Ulm à la mer Noire, la ville a repris quelque importance et affecte une certaine vie ; mais il n’en était point ainsi vers le commencement de ce siècle.
Et, cependant, la vieille cité libre qui, dans les temps ordinaires, semblait un temple élevé à la déesse Solitude et au dieu Silence, présentait, le 17 avril 1809, un spectacle tellement inusité pour ses deux mille cinq cents habitants, qu’à l’exception des enfants au berceau et des vieillards paralytiques qui, les uns par leur faiblesse et les autres par leur infirmité, étaient forcés de tenir la maison, toute la population encombrait ses rues et ses places, et particulièrement la rue à laquelle aboutissent les deux routes venant de Stuttgart et la place du Château.
En effet, depuis le 13 avril au soir – moment où trois chaises de poste, accompagnées de fourgons et de chariots, s’étaient arrêtées à l’hôtel de l’Écrevisse et que de la première était descendu un officier général portant, comme l’empereur, un petit chapeau et une redingote par-dessus son uniforme, et, des deux autres, tout un état-major –, le bruit s’était répandu que le vainqueur de Marengo et d’Austerlitz avait choisi la petite ville de Donauwœrth comme point de départ de ses opérations dans la nouvelle campagne qui allait s’ouvrir contre l’Autriche.
Cet officier général – que de plus curieux avaient, dès ce soir-là, en regardant à travers les carreaux de l’hôtel, reconnu pour un homme de cinquante-six
 à cinquante-sept ans et que les mieux renseignés prétendaient être le vieux maréchal Berthier, prince de Neuchâtel, qui ne précédait, assurait-on, l’empereur que de deux ou trois jours – avait, dans la nuit même de son arrivée, envoyé des courriers de tous côtés et ordonné, sur Donauwœrth, une concentration de troupes qui, le surlendemain, avait commencé à s’opérer ; de sorte que l’on n’entendait plus, au-dedans et au-dehors de la ville, que tambours et fanfares, et qu’on ne voyait déboucher par les quatre points cardinaux que régiments bavarois, wurtembergeois et français.



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