mercredi 26 octobre 2016

Le capitaine Paul - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio

Le capitaine Paul - Alexandre Dumas (livre audio)La frégate L'Indienne s'arrête en Bretagne. Son capitaine, sous un déguisement, descend au port et fait la rencontre d'Emmanuel d'Auray, lequel souhaite confier au capitaine, sur ordre du roi, le prisonnier Lusignan afin de le conduire à Cayenne. Le fougueux capitaine Paul accepte. En chemin, son bateau est attaqué par un navire anglais. C'est l'abordage, pendant lequel le prisonnier prend une part active à la défense du navire. L'Indienne victorieuse, le capitaine écoute l'histoire de Lusignan et noue avec lui une amitié qui l'amènera à prendre sa défense.

Extrait : Quant à nous, plus d’une fois nous l’avouons, il nous était passé par l’esprit ce désir, au moins indiscret, d’écrire à Cooper pour lui demander, sur le commencement de la carrière et la fin de la vie de cet aventureux marin, les renseignements que je cherchais en vain dans son livre. Je pensais qu’une pareille demande serait facilement excusée par celui auquel elle s’adresserait ; car elle portait avec elle la louange la plus sincère et la plus complète de son œuvre. Mais, je fus retenu par l’idée que l’auteur ne connaissait peut-être, de la vie dont il nous avait donné un épisode, que la partie qui avait été éclairée par le soleil de l’indépendance américaine. En effet le météore brillant, mais éphémère, avait passé des nuages de sa naissance à l’obscurité de sa mort, de sorte qu’il était tout à fait possible que, éloigné des lieux où son héros vit le jour et des pays où il ferma les yeux, l’historien poète, qui peut-être l’avait choisi à cause de ce mystère même, pour lui faire jouer un rôle dans ses annales, n’en eût connu que ce qu’il nous en avait transmis. Alors je résolus de me procurer par moi-même les détails que j’avais tant désiré qu’un autre me donnât. Je fouillai les archives de la marine ; elles ne m’offrirent qu’une copie de lettres de marque à lui données par Louis XVI. J’interrogeai les annales de la Convention : je n’y trouvai que l’arrêté pris à l’époque de sa mort. Je questionnai les contemporains ; à cette époque – c’était vers 1829 – il en restait encore : ils me dirent qu’il était enterré au Père-Lachaise. Et, de ces premières tentatives, voilà tout ce que je retirai.

Alors, comme je viens d’avoir recours à Méry, j’eus recours à Nodier ; Nodier, cet autre ami d’un autre temps, à la mémoire duquel j’ai voué un culte, et que j’évoque chaque fois que mon cœur, aux amis du présent, a besoin d’adjoindre un ami du passé. J’eus recours à Nodier, ma bibliothèque vivante. Nodier recueillit un instant ses souvenirs ; puis me parla d’un petit livre in-18 écrit par Paul John lui-même et contenant des mémoires sur sa vie, avec cette épigraphe : Munerasunt laudi. Je me mis aussitôt en quête de la précieuse publication ; mais j’eus beau interroger les bouquinistes, fouiller les bibliothèques, battre les quais, mettre en réquisition Guillemot et Techener, je ne trouvai rien qu’un libelle infâme, intitulé Paul John, ou Prophéties sur l’Amériqu
e,l’Angleterre, la France, l’Espagne et la Hollande, libelle que je jetai de dégoût à la quatrième page admirant combien les poisons se conservent si longtemps et si parfaitement, de sorte qu’on les trouve toujours là où l’on cherche en vain une nourriture saine et savoureuse.

Je renonçai donc à toute espérance de ce côté.
Quelque temps après, entre la représentation de Christine et celle d’Antony, je fis un voyage à Nantes ; de Nantes, je gagnai les côtes ; je visitai Brest, Quimper et Lorient.




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