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"Les Fables" d'Ésope tomes I et II
"Tragédies"d'Eschyle
"Le Voyage de Monsieur Perrichon" d'Eugène Labiche
"Les Fables" d'Ésope tomes I et II
"Tragédies"d'Eschyle
"Le Voyage de Monsieur Perrichon" d'Eugène Labiche
Claude La Ramée est le fils d'un cultivateur, il rêve d'aventures et un jour il part avec son cousin Labiche et cent sous en poche, des rêves plein la tête. Autant Claude est plein de fougue, autant Labiche pense surtout à manger, entièrement dominé par sa gourmandise. Cetet faiblesse ruine bientôt nos deux amis. Privé d'argent, ils décident de vendre quelques effets de leur grand-père. En fouillant ceux-ci, ils trouvent deux louis d'or qui ne feront pas long feu devant la boulimie de Labiche. Leurs aventures ne font que débuter.
Extrait: « Il y a là un père excellent et une mère non moins bonne que tu quittes sans remords. Songe à leur douleur, songe à l’inquiétude que tu vas leur causer. » Je croyais avoir tout fait en griffonnant une petite lettre fort respectueuse, dans laquelle j’informais mon père de l’intention où j’étais de courir le monde, en m’excusant toutefois de l’avoir fait sans sa permission. Cette lettre, que j’avais laissée sur mon lit, apaisait le cri de ma conscience ; et puis cette nuit était si belle, si fraîche, si étoilée ! Je jouissais avec tant de plaisir de cette première heure de liberté, de mes espérances pour l’avenir, du clair de lune qui éclairait la campagne de son jour douteux, et de cette même campagne, si belle au pâle éclat de la reine des nuits !
C’est en vain que je communiquais mes impressions à mon cousin Labiche ; il était insensible à tout, marchait tête baissée, traînant la jambe et pliant malgré lui sous le poids de son paquet. Il était environ une heure du matin…
– Asseyons-nous, lui dis-je, et causons.
– Volontiers ! répondit-il en s’essuyant le front.
Et il laissa tomber son paquet, en poussant un soupir de satisfaction. Quand nous fûmes assis, je pris la parole, car je compris que c’était à moi de diriger l’association, quoique je fusse le plus jeune.
– Tenons conseil, fis-je donc : qu’allons-nous devenir, où irons-nous ?
Cette grave question, posée d’une manière aussi péremptoire, sembla étourdir mon cousin Labiche qui, au lieu de répondre, se mit à défaire son paquet. Je proposai alors mille choses. S’embarquer ? Il n’y fallait pas penser ; la vue d’un vaisseau, même en peinture, donnait la fièvre à mon cousin Labiche. Il ne fallait donc pas songer à prendre la route de Dieppe. Que faire cependant ? Je formai intérieurement le projet de suivre le chemin du midi de la France ; et, sans consulter davantage mon cousin, je résolus de me confier au hasard.
Les pérégrinations escapades et aventures... - Eugène Nyon (livre audi | @ebookaudio
Extrait: « Il y a là un père excellent et une mère non moins bonne que tu quittes sans remords. Songe à leur douleur, songe à l’inquiétude que tu vas leur causer. » Je croyais avoir tout fait en griffonnant une petite lettre fort respectueuse, dans laquelle j’informais mon père de l’intention où j’étais de courir le monde, en m’excusant toutefois de l’avoir fait sans sa permission. Cette lettre, que j’avais laissée sur mon lit, apaisait le cri de ma conscience ; et puis cette nuit était si belle, si fraîche, si étoilée ! Je jouissais avec tant de plaisir de cette première heure de liberté, de mes espérances pour l’avenir, du clair de lune qui éclairait la campagne de son jour douteux, et de cette même campagne, si belle au pâle éclat de la reine des nuits !
C’est en vain que je communiquais mes impressions à mon cousin Labiche ; il était insensible à tout, marchait tête baissée, traînant la jambe et pliant malgré lui sous le poids de son paquet. Il était environ une heure du matin…
– Asseyons-nous, lui dis-je, et causons.
– Volontiers ! répondit-il en s’essuyant le front.
Et il laissa tomber son paquet, en poussant un soupir de satisfaction. Quand nous fûmes assis, je pris la parole, car je compris que c’était à moi de diriger l’association, quoique je fusse le plus jeune.
– Tenons conseil, fis-je donc : qu’allons-nous devenir, où irons-nous ?
Cette grave question, posée d’une manière aussi péremptoire, sembla étourdir mon cousin Labiche qui, au lieu de répondre, se mit à défaire son paquet. Je proposai alors mille choses. S’embarquer ? Il n’y fallait pas penser ; la vue d’un vaisseau, même en peinture, donnait la fièvre à mon cousin Labiche. Il ne fallait donc pas songer à prendre la route de Dieppe. Que faire cependant ? Je formai intérieurement le projet de suivre le chemin du midi de la France ; et, sans consulter davantage mon cousin, je résolus de me confier au hasard.

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