mercredi 2 novembre 2016

Les drames de la mer - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio

Les drames de la mer - Alexandre Dumas (livre audio)Les drames de la mer, recueil de quatre nouvelles: Bontekoe, Le capitaine Marion, La Junon et Le Kent. --- Bontekoe : Bontekoe est le capitaine du Nieuw-Hoorn. Au large de l'île Bourbon, un incendie se déclare dans la soute à charbon. Découvert assez tard, le sinistre fait rage; 70 hommes désespérés se réfugient dans la chaloupe et le grand canot quand soudain le bateau explose. Bontekoe, blessé ,est repêché et installé dans la chaloupe. --- Le capitaine Marion Les relations entre les Européens et les habitants de ce qui deviendrait plus tard la Nouvelle-Zélande avaient été rares et désastreuses. Seuls trois navires y avaient abordé: les Hollandais en 1642, Cook en 1769 et Surville qui, la même année, enleva le fils du chef Takoury. --- La Junon : John Mackay est second maître à bord de la Junon. Au large de Rangoun, le bateau touche un banc de sable. Sauvée in extremis, la Junon peut reprendre la mer. Toutefois l'incident n'est pas sans conséquence et dès le premier coup de mer, une voie d'eau se déclare dans la cale. --- Le Kent : la tempête fait rage dans le golfe de Biscaye; le Kent est malmené et ses passagers, parmi lesquels un grand nombre de femmes et d'enfants, trouvent un peu de réconfort dans la prière. Toutefois, le capitaine Cobb a foi en la robustesse de son navire et en l'expérience de son équipage. Quand soudain, un incendie se déclare dans la cale. La situation semble désespérée.

Extrait: Il y avait cent trente-deux ans que le Portugais Barthélemy Diaz, envoyé à la recherche du fameux prêtre Jean, ce pape de l’Orient qu’on cherchait depuis trois siècles, l’avait doublé lui-même sans s’en douter, emporté par une tempête qui l’avait pris dans ses ailes et qui l’avait emporté du sud à l’est.

À partir de ce jour, une nouvelle route vers l’Inde avait été frayée.
Pour ne pas trop décourager les futurs navigateurs, le roi Jean II de Portugal avait changé le nom de cap des Tempêtes, que lui avait donné Barthélemy Diaz à son retour de Lisbonne, en celui de cap de Bonne-Espérance qu’il a conservé depuis.
Dix ans après, c’était le tour de Gama.
Il fallait reprendre le voyage de Diaz où celui-ci l’avait interrompu ; il fallait relier l’Inde au Portugal, Calicut à Lisbonne.
Après avoir donné son nom à la terre de Natal, en mémoire de la nativité de Notre-Seigneur ; après avoir jeté l’ancre à Sofala, qu’il prit pour l’ancienne Ophir ; après avoir successivement relâché à Mozambique, à Quiloa, à Montbasa et à Melinde ; après avoir reçu un pilote expérimenté du roi de cette dernière ville, Gama se lança résolument dans la mer d’Oman, passa, selon toute probabilité, entre les Laquedives et les Maldives, et le 20 mai 1498 aborda à Calicut, centre du commerce que l’Inde faisait, à cette époque, avec tout ce vaste continent qui s’étend du Zanzibar au détroit de Malacca.
Puis ce fut le tour de Camoëns, l’Homère de l’océan Indien ; laLusiade est la relation épique de son voyage.
Camoëns avait perdu un œil en combattant contre les Mores de Ceuta, presque au même temps ou Cervantès perdait une main en combattant contre les Turcs de Lépante.
On sait comment après avoir visité Goa, comment après avoir combattu à Chembé au cap Guardafu et à Mascate, quelques vers satiriques le firent exiler aux Moluques ; comment dom Constantin de Bragance le nomma curateur des successions à Macao, qui n’existait pas encore ou qui venait de naître ; comment Camoëns, n’ayant point de succession à curer, écrivit son poème ; comment il s’embarqua avec son double trésor, trésor de fortune et trésor de poésie, pour revenir à Goa ; comment le vaisseau qui le portait, ayant fait naufrage sur la côte de Siam, le poète, abandonnant son or à la mer de Chine, mais soulevant son poème au-dessus de l’eau, sauva d’une main sa vie et de l’autre son immortalité.
Hélas ! quoique le poème des Lusiades e
ut paru six ans après, quoiqu’il eût eu une deuxième édition la même année, quoique tous les Portugais sussent par cœur l’épisode du géant Adamastor et les malheurs d’Inez de Castro, on n’en voyait pas moins passer dans les rues de Lisbonne, appuyé sur une béquille, un pauvre vieillard se rendant au couvent de San-Domingo où, mêlé aux écoliers, il écoutait les leçons de théologie, tandis qu’un esclave javanais mendiait pour lui et le nourrissait des aumônes qu’il avait reçues.

Il est vrai que, lorsque le vieillard passait, on s’arrêtait pour le regarder, et qu’il pouvait entendre ces mots consolateurs pour son orgueil :
— C’est Luiz de Camoëns, le grand poète.




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