Y inclus, gratuitement, la version complète de Joseph Balsamo, réunissant les quatres tomes de la version classique, en format .epub et .mobi.Les «Mémoires d'un médecin» est une suite romanesque qui a pour cadre la Révolution Française et qui comprend «Joseph Balsamo», «le Collier de la reine», «Ange Pitou» et la «Comtesse de Charny». Joseph Balsamo veut apporter le bonheur aux hommes en sapant les monarchies du monde pour instaurer des gouvernements basés sur la souveraineté populaire, et cela en commençant par la monarchie française. Ses moyens sont colossaux: sorcier, magnétiseur, il est à la tête de puissantes sociétés secrètes s'étendant à tous les continents et dont les membres appartiennent à toutes les couches sociales.
Extrait :Vers onze heures, le roi passa, se rendant à son cabinet de travail, et ne parla à personne. Sa Majesté marchait fort vite.
À onze heures cinq minutes, M. de Choiseul descendit de voiture et traversa la galerie, son portefeuille sous le bras.
À son passage, il se fit un grand mouvement de gens qui se retournaient pour avoir l’air de causer entre eux et ne pas saluer le ministre.
Le duc ne fit pas attention à ce manège ; il entra dans le cabinet, où le roi feuilletait un dossier en prenant son chocolat.
— Bonjour, duc, lui dit le roi amicalement ; sommes-nous bien dispos, ce matin ?
— Sire, M. de Choiseul se porte bien, mais le ministre est fort malade, et vient prier Votre Majesté, puisqu’elle ne lui parle encore de rien, d’agréer sa démission. Je remercie le roi de m’avoir permis cette initiative ; c’est une dernière faveur dont je lui suis bien reconnaissant.
— Comment, duc, votre démission ? qu’est-ce que cela veut dire ?
— Sire, Votre Majesté a signé hier, entre les mains de Mme Du Barry, un ordre qui me destitue ; cette nouvelle court déjà tout Paris et tout Versailles. Le mal est fait. Cependant, je n’ai pas voulu quitter le service de Votre Majesté sans en avoir reçu l’ordre avec la permission. Car, nommé officiellement, je ne puis me regarder comme destitué que par un acte officiel.
— Comment, duc, s’écria le roi en riant, car l’attitude sévère et digne de M. de Choiseul lui imposait jusqu’à la crainte ; comment, vous, un homme d’esprit et un formaliste, vous avez cru cela ?
— Mais, sire, dit le ministre surpris, vous avez signé…
— Quoi donc ?
— Une lettre que possède Mme Du Barry.
— Ah ! duc, n’avez-vous jamais eu besoin de la paix ? Vous êtes bien heureux !… Le fait est que Mme de Choiseul est un modèle.
Le duc, offensé de la comparaison, fronça le sourcil.
Extrait :Vers onze heures, le roi passa, se rendant à son cabinet de travail, et ne parla à personne. Sa Majesté marchait fort vite.
À onze heures cinq minutes, M. de Choiseul descendit de voiture et traversa la galerie, son portefeuille sous le bras.
À son passage, il se fit un grand mouvement de gens qui se retournaient pour avoir l’air de causer entre eux et ne pas saluer le ministre.
Le duc ne fit pas attention à ce manège ; il entra dans le cabinet, où le roi feuilletait un dossier en prenant son chocolat.
— Bonjour, duc, lui dit le roi amicalement ; sommes-nous bien dispos, ce matin ?
— Sire, M. de Choiseul se porte bien, mais le ministre est fort malade, et vient prier Votre Majesté, puisqu’elle ne lui parle encore de rien, d’agréer sa démission. Je remercie le roi de m’avoir permis cette initiative ; c’est une dernière faveur dont je lui suis bien reconnaissant.
— Comment, duc, votre démission ? qu’est-ce que cela veut dire ?
— Sire, Votre Majesté a signé hier, entre les mains de Mme Du Barry, un ordre qui me destitue ; cette nouvelle court déjà tout Paris et tout Versailles. Le mal est fait. Cependant, je n’ai pas voulu quitter le service de Votre Majesté sans en avoir reçu l’ordre avec la permission. Car, nommé officiellement, je ne puis me regarder comme destitué que par un acte officiel.
— Comment, duc, s’écria le roi en riant, car l’attitude sévère et digne de M. de Choiseul lui imposait jusqu’à la crainte ; comment, vous, un homme d’esprit et un formaliste, vous avez cru cela ?
— Mais, sire, dit le ministre surpris, vous avez signé…
— Quoi donc ?
— Une lettre que possède Mme Du Barry.
— Ah ! duc, n’avez-vous jamais eu besoin de la paix ? Vous êtes bien heureux !… Le fait est que Mme de Choiseul est un modèle.
Le duc, offensé de la comparaison, fronça le sourcil.
— Votre Majesté, dit-il, est d’un caractère trop ferme et d’un caractère trop heureux pour mêler aux affaires d’État ce que vous daignez appeler les affaires de ménage.
— Choiseul, il faut que je vous conte cela : c’est fort drôle. Vous savez qu’on vous craint beaucoup par là ?
— C’est-à-dire qu’on me hait, sire.
— Si vous le voulez. Eh bien ! cette folle de comtesse ne m’a-t-elle pas posé cette alternative : de l’envoyer à la Bastille ou de vous remercier de vos services.
— Eh bien ! sire ?
— Eh bien ! duc, vous m’avouerez qu’il eut été trop malheureux de perdre le coup d’œil que Versailles offrait ce matin. Depuis hier, je m’amuse à voir courir les estafettes sur les routes, à voir s’allonger ou se rapetisser les visages… Cotillon III est reine de France depuis hier. C’est on ne peut plus réjouissant.
Joseph Balsamo III - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio
— Choiseul, il faut que je vous conte cela : c’est fort drôle. Vous savez qu’on vous craint beaucoup par là ?
— C’est-à-dire qu’on me hait, sire.
— Si vous le voulez. Eh bien ! cette folle de comtesse ne m’a-t-elle pas posé cette alternative : de l’envoyer à la Bastille ou de vous remercier de vos services.
— Eh bien ! sire ?
— Eh bien ! duc, vous m’avouerez qu’il eut été trop malheureux de perdre le coup d’œil que Versailles offrait ce matin. Depuis hier, je m’amuse à voir courir les estafettes sur les routes, à voir s’allonger ou se rapetisser les visages… Cotillon III est reine de France depuis hier. C’est on ne peut plus réjouissant.
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