De beaux contes, sous forme de «l'histoire de» : L'histoire du parent pauvre - L'histoire de l'enfant - L'histoire de quelqu'un ou La légende des deux rivières - L'histoire de la vieille marie bonne d'enfant - L'histoire de l'hôte - L'histoire du grand-père - L'histoire de la femme de journée - L'histoire de l'écolier sourd - Histoire de l'invité - L'histoire de la mère - Le retour de l'émigrant ou Noël après quinze ans d'absence Extrait : « Quant à lui, dit-il, il était si peu fait à se mettre en avant, qu’en vérité… » Mais ici tous s’écrièrent d’une voix unanime qu’il devait commencer, et ils furent d’accord pour répéter qu’il le pouvait, qu’il le devait, qu’il le ferait. Il discontinua donc de se frotter les mains, retira ses jambes de dessous son fauteuil et commença :
Je ne doute point, dit le parent pauvre, que par la confession que je vais vous faire, je surprendrai les membres réunis de notre famille, et particulièrement John, notre estimable hôte, à qui nous avons une si grande obligation pour l’hospitalité magnifique avec laquelle il nous a traités aujourd’hui. Mais si vous me faites l’honneur d’être surpris de n’importe ce qui vient d’un membre de la famille aussi insignifiant que moi, tout ce que je peux vous dire, c’est que je serai d’une scrupuleuse exactitude dans tout ce que je vous raconterai.
Je ne suis point ce qu’on me suppose être. Je suis tout autre. Peut-être avant d’aller plus loin, serait-ce mieux d’indiquer d’abord ce que l’on suppose que je suis.
On suppose, ou je me trompe fort, – les membres réunis de notre famille me relèveront si je commets une erreur, ce qui est bien probable (ici, le parent pauvre promena autour de lui un regard plein de douceur pour encourager la contradiction), – on suppose que je ne suis l’ennemi de personne que de moi-même et que je n’ai jamais réussi en rien. Si j’ai fait de mauvaises affaires, c’est, dit-on, parce que j’étais impropre aux affaires et trop crédule pour pénétrer les desseins intéressés de mon associé ; – si j’échouai dans mes projets de mariage, c’est parce que, dans ma confiance ridicule, je regardais comme impossible que Christiana consentît à me tromper ; – si mon oncle Chill, dont j’attendais une belle fortune, me donna mon congé, c’est parce qu’il ne me trouva pas l’intelligence commerciale dont il m’aurait voulu voir doué.
Les conteurs à la ronde - Charles Dickens (livre audio) | @ebookaudio
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