Le conseiller Dubourg est condamné à mort pour avoir remis en liberté un protestant, ce qui est interdit par le roi François II. Robert Stuart, son fils, cherche un moyen pour obtenir du roi la grâce de son père. A cette histoire politique se mêle celle du prince Louis de Condé. Épris de Charlotte de Saint-André - hôte du Louvre en compagnie du maréchal, son père - il se tient tous les soirs dans la cour du palais afin de la contempler de loin, à travers sa fenêtre. Un soir, Stuart lance un message par la fenêtre du maréchal, espérant qu'il sera remis au roi. Un remue-ménage s'en suit. 
Extrait : Un homme, arrivé fraîchement de sa province et tombant tout à coup au milieu de la rue Saint-Jacques, d’où il eût pu apercevoir cette foule, eût été bien embarrassé pour dire à quelle fin elle se trouvait agglomérée en si grand nombre sur ce point de la capitale.
Le temps était superbe : ce n’était donc pas la châsse de sainte Geneviève que l’on allait faire sortir, comme en 1551, pour obtenir la cessation des pluies.
Il avait plu l’avant-veille : ce n’était donc pas la châsse de sainte Geneviève que l’on promenait pour demander de la pluie, comme en 1556.
On n’avait point à déplorer une désastreuse bataille dans le genre de celle de Saint-Quentin : ce n’était donc pas, comme en 1557, la châsse de sainte Geneviève que l’on menait en procession pour obtenir la protection de Dieu.
Il était évident, néanmoins, que cet immense concours de populaire, rassemblé sur la place de la vieille abbaye, y venait célébrer quelque grande solennité.
Mais quelle solennité ?
Elle n’était pas religieuse ; car, quoique l’on aperçût çà et là dans la foule quelques robes de moines, ces robes respectables n’étaient pas en quantité suffisante pour donner à la fête un caractère religieux.
Elle n’était pas militaire ; car les hommes d’armes étaient en petit nombre dans la foule, et ceux qui y étaient n’avaient ni pertuisanes ni mousquets.
Elle n’était pas aristocratique ; car on ne voyait pas au-dessus des têtes flotter les pennons armoriés des gentilshommes et les casques empanachés des seigneurs.
Ce qui dominait dans cette multitude aux mille couleurs, où étaient confondus gentilshommes, moines, voleurs, bourgeoises, filles de joie, vieillards, bateleurs, sorciers, bohémiens, artisans, porteurs de rogatons, vendeurs de cervoise, les uns à cheval, les autres à mulet, ceux-ci à âne, ceux-là en coche (on venait justement, cette année-là, d’inventer les coches), et dont le plus grand nombre, cependant, allait, venait, poussait, grouillait, se démenait pour arriver au centre de la place ; ce qui dominait dans cette multitude, disons-nous, c’étaient les écoliers : écoliers des quatre nations, écossais, anglais, français, italiens.
En effet, c’était cela : on était au premier lundi après la Saint-Barnabé, et c’était pour aller à la foire du landi que toute cette foule était rassemblée.
Mais peut-être ces trois mots, qui appartiennent à la langue du XVIe siècle, ne disent-ils rien à nos lecteurs. Expliquons-leur donc ce que c’était que la foire du landi.
Attention, chers lecteurs ! nous allons faire de l’étymologie, ni plus ni moins qu’un membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.
L'Horoscope - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire