mardi 8 novembre 2016

Joseph Balsamo I - Alexandre Dumas (livre audio) | @ebookaudio

Joseph Balsamo I - Alexandre Dumas (livre audio)Y inclus, gratuitement, la version complète de Joseph Balsamo, réunissant les quatres tomes de la version classique, en format .epub et .mobi.
Les «Mémoires d'un médecin» est une suite romanesque qui a pour cadre la Révolution Française et qui comprend «Joseph Balsamo», «le Collier de la reine», «Ange Pitou» et la «Comtesse de Charny». Joseph Balsamo veut apporter le bonheur aux hommes en sapant les monarchies du monde pour instaurer des gouvernements basés sur la souveraineté populaire, et cela en commençant par la monarchie française. Ses moyens sont colossaux: sorcier, magnétiseur, il est à la tête de puissantes sociétés secrètes s'étendant à tous les continents et dont les membres appartiennent à toutes les couches sociales.

Extrait : Trois murailles – le vieillard, on se le rappelle, nommait ainsi les parois de la voiture – trois murailles, chargées de casiers qui eux-mêmes étaient pleins de livres, enfermaient le fauteuil, siège ordinaire et sans rival de ce personnage bizarre, en faveur duquel on avait ménagé, au-dessus des livres, des tablettes où l’on pouvait placer bon nombre de fioles, de bocaux et de boîtes enchâssées dans des étuis de bois, comme on fait de la vaisselle et des verreries dans un navire ; à chacun de ces casiers ou de ces étuis, le vieillard, qui paraissait avoir l’habitude de se servir tout seul, pouvait atteindre en roulant son fauteuil, que, arrivé à destination, il haussait ou abaissait à l’aide d’un cric attaché aux flancs du siège, et qu’il faisait jouer lui-même.

La chambre, appelons ainsi ce compartiment, avait huit pieds de long, six de large, six de haut ; en face de la portière, outre les fioles et les alambics, s’élevait, plus rapproché du quatrième panneau resté libre pour l’entrée et la sortie, s’élevait, disons-nous, un petit fourneau avec son auvent, son soufflet de forge et ses grilles ; c’était ce fourneau, employé en ce moment à chauffer à blanc un creuset et à faire bouillir une mixture qui laissait échapper dans ce tuyau, que nous avons vu sortir par l’impériale, cette mystérieuse fumée, sujet incessant d’étonnement et de curiosité pour les passants de tout pays, de tout âge et de tout sexe.
En outre, parmi les fioles, les boîtes, les livres et les cartons semés à terre avec un pittoresque désordre, on voyait des pinces de cuivre, des charbons trempant dans différentes préparations, un grand vase à moitié plein d’eau, et, pendant au plafond à des fils, des paquets d’herbes qui semblaient, les unes récoltées de la veille, les autres cueillies depuis cent ans.
Cet intérieur exhalait une odeur pénétrante que dans un laboratoire moins grotesque on eût appelée un parfum.
Au moment où entrait le voyageur, le vieillard, roulant son fauteuil avec une adresse et une agilité merveilleuses, se rapprocha du fourneau et se mit à écumer sa mixture avec une attention qui tenait du respect ; puis, distrait par l’apparition qui s’offrait à lui, il renfonça de la main droite le bonnet de velours, jadis noir, qui empaquetait sa tête jusqu’au-dessous des oreilles, et duquel s’échappaient quelques mèches rares de cheveux brillants comme des fils d’argent, retirant de dessous la roulette de son fauteuil, avec une dextérité remarquable, le pan de sa longue robe de soie ouatée, que dix ans d’usage avaient transformée en une guenille sans couleur, sans forme, et surtout sans continuité.
Le vieillard paraissait être de fort mauvaise humeur, et grommelait tout en écumant sa mixture et en relevant sa robe :
— Il a peur, le maudit animal ; et de quoi, je vous le demande ? Il a secoué ma porte, ébranlé mon fourneau, et renversé un quart de mon élixir dans le feu. Acharat ! au nom de Dieu, abandonnez moi cette bête-là dans le premier désert que nous trave
rserons.
Le voyageur sourit.
— D’abord, maître, dit-il, nous ne traversons plus de déserts, puisque nous sommes en France, et ensuite je ne puis me décider à abandonner ainsi un cheval de mille louis, ou plutôt qui n’a pas de prix, étant de la race d’Al-Borach.
— Mille louis, mille louis ! je vous les donnerai quand vous voudrez, les mille louis, ou leur équivalent. Voilà plus d’un million qu’il me coûte, à moi, votre cheval, sans compter les jours d’existence qu’il m’enlève.
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