Y inclus, gratuitement, "Le grand Inquisiteur" du même auteur,  en format .epub et .mobi et audio .mp3.Nétotchka Nezvanova est un roman inachevé de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski écrit entre 1847 et 1849. Bien que le roman de Dostoievski, Niétotchka Nezvanova, occupe une place importante dans l'œuvre du génial écrivain russe, il était resté jusqu'à présent inédit en langue française. Il est vrai que si l'on cherche parmi les ouvrages de Dostoievski, parus en français, on découvre trois romans, attribués à cet auteur, traduits par M. Halpérine-Kaminsky, et dans chacun desquels se retrouvent certains des personnages et des faits qui appartiennent au roman de Dostoievski Niétotchka Nezvanova. Ces trois traductions, publiées chez trois éditeurs différents, sont, dans l'ordre de leur parution : Dostoievsky : Âme d'enfant ; Dostoievsky : Les Étapes de la Folie ; Dostoievsky : Netotchka. Chez les antiquaires, il existe un procédé très répandu pour fabriquer de faux meubles. On prend, par exemple, un canapé du plus authentique Louis XVI, et on le coupe en trois parties : le dossier, les pieds, le siège. En complétant chacune de ces parties par du moderne, parfaite imitation de l'ancien, on obtient trois faux canapés de style Louis XVI, qu'il est facile de vendre comme pièces authentiques. C'est à peu près le procédé qu'a employé le traducteur à l'égard du roman de Dostoievski Niétotchka Nezvanova. Dans les six premiers chapitres il a taillé un roman : Les étapes de la folie. Avec le reste il a composé un second roman : Âme d'enfant. Enfin réunissant ces deux pseudo-romans de Dostoievski, il en a fait paraître un troisième : Netotchka.
Extrait : Mon beau-père était musicien… Sa destinée fut des plus extraordinaires. C’était l’homme le plus étrange et le plus délicieux que j’aie jamais connu. Son influence sur mes premières impressions d’enfant a été si forte qu’elle a marqué de son empreinte toute ma vie. Pour que mon récit soit compréhensible, je commencerai, tout d’abord, par donner sa biographie. Tout ce que je dirai de lui, je l’ai appris plus tard, par le célèbre violoniste B… qui fut le camarade et l’ami très intime de mon beau-père, dans sa jeunesse.
Mon beau-père s’appelait Efimov. Il était né dans un village appartenant à un opulent propriétaire. Il était le fils d’un très pauvre musicien qui, après de longs voyages, s’était fixé sur les terres de ce propriétaire et s’était engagé dans son orchestre. Ce propriétaire, qui vivait très luxueusement, aimait par-dessus tout et passionnément la musique.
On raconte que cet homme qui ne quittait jamais ses terres, même pour aller à Moscou, décida tout à coup, un jour, de se rendre dans une ville d’eau de l’étranger, pour quelques semaines, dans le but unique d’entendre un célèbre violoniste qui, au dire des journaux, devait y donner trois concerts. Lui-même possédait un assez bon orchestre, à l’entretien duquel il consacrait presque tous ses revenus. Mon beau-père entra dans cet orchestre comme clarinettiste. Il avait vingt-deux ans quand il fit la connaissance d’un homme étrange.
Extrait : Mon beau-père était musicien… Sa destinée fut des plus extraordinaires. C’était l’homme le plus étrange et le plus délicieux que j’aie jamais connu. Son influence sur mes premières impressions d’enfant a été si forte qu’elle a marqué de son empreinte toute ma vie. Pour que mon récit soit compréhensible, je commencerai, tout d’abord, par donner sa biographie. Tout ce que je dirai de lui, je l’ai appris plus tard, par le célèbre violoniste B… qui fut le camarade et l’ami très intime de mon beau-père, dans sa jeunesse.
Mon beau-père s’appelait Efimov. Il était né dans un village appartenant à un opulent propriétaire. Il était le fils d’un très pauvre musicien qui, après de longs voyages, s’était fixé sur les terres de ce propriétaire et s’était engagé dans son orchestre. Ce propriétaire, qui vivait très luxueusement, aimait par-dessus tout et passionnément la musique.
On raconte que cet homme qui ne quittait jamais ses terres, même pour aller à Moscou, décida tout à coup, un jour, de se rendre dans une ville d’eau de l’étranger, pour quelques semaines, dans le but unique d’entendre un célèbre violoniste qui, au dire des journaux, devait y donner trois concerts. Lui-même possédait un assez bon orchestre, à l’entretien duquel il consacrait presque tous ses revenus. Mon beau-père entra dans cet orchestre comme clarinettiste. Il avait vingt-deux ans quand il fit la connaissance d’un homme étrange.
Dans le même district vivait un comte, qui avait été jadis à la tête d’une grosse fortune, mais que ruinait la manie d’avoir un théâtre. Il lui arriva d’avoir à renvoyer, pour sa mauvaise conduite, son chef d’orchestre, d’origine italienne. Ce chef d’orchestre était, en effet, un triste individu. À peine privé de son emploi, il perdit aussitôt toute retenue ; il se mit à fréquenter les débits de la ville, à boire ; il en arriva même à mendier, et il lui devint désormais impossible de trouver à se placer dans la province. C’est avec cet homme que mon beau-père se lia d’amitié. Cette camaraderie paraissait aussi inexplicable qu’extraordinaire, car personne ne remarquait le moindre changement de conduite chez mon beau-père par suite de l’exemple de son compagnon, si bien que le propriétaire, qui d’abord lui avait défendu de fréquenter l’Italien, en était venu à fermer les yeux sur leur amitié.
Niétotchka Nezvanova - Fiodor Dostoïevski (livre audio) | @ebookaudio
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