Rodolphe Rassendyll, un touriste anglais, arrive à Strelsau, capitale d'un pays imaginaire d'Europe Centrale, la Ruritanie. Il y rencontre un lointain cousin dont il est le parfait sosie, le prince héritier Rodolphe V. Celui-ci doit être couronné roi le lendemain, mais à l'issue de la soirée que les deux parents éloignés passent ensemble, le futur souverain ne peut être ranimé: il a bu un vin drogué par une complice de son demi-frère, Michael de Strelsau. Ce dernier escompte se proclamer régent du royaume, en l'absence de Rodolphe V à la cérémonie du couronnement, puis faire assassiner ce dernier pour accéder ainsi au Trône. Mais deux fidèles du prince légitime, le Colonel Zapt et Fritz von Tarlenheim, convainquent Rassendyll de jouer le rôle du souverain au couronnement, grâce à cette providentielle ressemblance. Les choses se compliquent lorsque Rodolphe V, toujours endormi, est kidnappé le même jour par le mercenaire Rupert de Hentzau. En outre, Rassendyll tombe amoureux de la Princesse Flavia, promise en mariage au prince héritier...Extrait: Mon oncle s’enorgueillissait d’une sérieuse expérience du monde, et je suivis son conseil en restant à Paris un jour et une nuit. J’allai chercher George Featherly à l’ambassade et nous dînâmes au cabaret, après quoi nous nous rendîmes à l’Opéra. Puis, ayant soupé fort gentiment, nous passâmes chez Bertram Bertrand, poète de quelque réputation et correspondant à Paris du Critic.Son appartement était assez confortable et nous y rencontrâmes quelques joyeux compagnons bavardant et fumant. Je fus frappé cependant par l’air sombre et comme absent de Bertram ; quand ses hôtes se furent éclipsés et que nous nous trouvâmes seuls, je l’entrepris sur son absorbante préoccupation. Il fit quelques feintes pendant un moment, mais, à la fin, se jetant sur un sofa, il s’écria :
« Eh bien ! je me rends. Je suis épris, éperdument épris !
– Oh ! dis-je par manière de consolation, ce sera pour vous une occasion d’écrire un merveilleux poème ! »
Il ébouriffa sa chevelure d’un revers de main, et se mit à fumer avec furie. George Featherly, debout le dos à la cheminée, souriait cruellement.
« Si c’est l’ancienne histoire, dit-il, vous pouvez étrangler cela net, Bert ; elle quitte Paris demain.
– Je le sais bien, observa Bertram avec brusquerie.
Le Prisonnier de Zenda - Anthony Hope (livre audio) | @ebookaudio
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