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Extrait: Elle entrait en ce moment avec une robe de promenade et un chapeau.
« Enfin, mademoiselle ! dit la comtesse. Mais quelle toilette est-ce là ! Pourquoi cela ? A qui en veux-tu ? Voyons quel temps fait-il ? Il fait du vent, je crois.
– Non, Excellence, dit le valet de chambre. Au contraire, il fait bien doux.
– Vous ne savez jamais ce que vous dites. Ouvrez-moi le vasistas. Je le disais bien… Un vent affreux ! un froid glacial ! Qu’on dételle ! Lisanka, ma petite, nous ne sortirons pas. Ce n’était pas la peine de te faire si belle. »
« Enfin, mademoiselle ! dit la comtesse. Mais quelle toilette est-ce là ! Pourquoi cela ? A qui en veux-tu ? Voyons quel temps fait-il ? Il fait du vent, je crois.
– Non, Excellence, dit le valet de chambre. Au contraire, il fait bien doux.
– Vous ne savez jamais ce que vous dites. Ouvrez-moi le vasistas. Je le disais bien… Un vent affreux ! un froid glacial ! Qu’on dételle ! Lisanka, ma petite, nous ne sortirons pas. Ce n’était pas la peine de te faire si belle. »
« Quelle existence ! » se dit tout bas la demoiselle de compagnie. En effet, Lisabeta Ivanovna était une bien malheureuse créature. « Il est amer, le pain de l’étranger, dit Dante ; elle est haute à franchir, la pierre de son seuil. » Mais qui pourrait dire les ennuis d’une pauvre demoiselle de compagnie auprès d’une vieille femme de qualité ? Pourtant la comtesse n’était pas méchante, mais elle avait tous les caprices d’une femme gâtée par le monde.

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